En costruction et en rénovation, tous les éléments architecturaux se choisissent avec soin. Dans le cas de l’élaboration d’une ouverture par exemple, on réfléchira sérieusement au type de linteau à poser. Faut-il un linteau en bois, en acier, en béton armé ? Quant à la pose, se fait-elle sur un mur porteur ou non ? Quel type de pose pour son linteau ? Pour bien préparer son chantier il convient de répondre à ces question. Zoom sur les essentiels concernant les linteaux.

Définition

Le linteau est la poutre que l’on installe au dessus d’une ouverture. Il est porté par les rangés de briques ou de parpaings qui encadrent l’ouverture verticalement. Dans les anciennes architectures, le linteau est porté par deux montants verticaux en bois ou en matériau métallique.

Aujourd’hui, la pose d’un linteau est possible avec de la maçonnerie, du matériau préfabriqué, ou sur-mesure.

Pourquoi a-t-on besoin de linteau pour la fenêtre et la porte ?

Le linteau porte le poids du mur, du plancher et des étages supérieurs pour une ouverture en rez-de-chaussée. Il ne porte que le poids du mur et des poutres de la toiture sur une ouverture sous toit.

Il est important de poser un linteau au-dessus des deux portants du cadre de la fenêtre pour soutenir la structure de la maison.

On pose également le linteau pour former un foyer bien structuré permettant d’accueillir un cadre avant d’installer une fenêtre ou une porte.

Les diffénts types de linteau préfabriqués, et en maçonnerie

Un linteau porte une charge de 800 kg au maximum. C’est le premier critère à prendre en compte avant de choisir son linteau. Si effectivement le linteau s’installe sur un mur porteur, il faut le choisir dans un matériau apte à supporter la charge maximale supposée.

Ensuite, on considère les caractéristiques du linteau, les contraintes techniques, et le prix. Le choix du linteau repose également sur une préférence esthétique si on prévoit d’en faire un élément architectural visible. Le linteau traditionnel en bois peut figurer dans cet idéal.

Dans le choix du linteau, on va aussi s’intéresser à la manière de le fixer ou l’intégrer dans l’architecture du mur. S’agit-il d’un linteau préfabriqué ou d’une structure qui s’intègre à la maçonnerie du mur ? Il y va ici d’une question aussi bien technique qu’esthétique.

Pour déterminer le vrai besoin à partir de ces critères, il faut connaître les différents types de linteaux. On évalue ensuite les éventuelles possibilités pour connaître les avantages de chaque solution. En principe, le choix se fait entre les linteaux monoblocs et les linteaux en béton.

A savoir, les linteaux monoblocs sont ceux sur lesquels on peut réaliser une découpe sur-mesure. Le linteau à couler est fait en béton armé sur un linteau monobloc ou dans un coffrage. Maintenant, voici les différents types de linteaux que vous trouverez sur le marché :

En bois

Le linteau en bois est une solution traditionnelle. On le montait sur deux montants verticaux également en bois, ou en pierre sur les architectures anciennes et l’utilisait pour le foyer d’une cheminée ou pour le cadre d’une porte.

Le linteau en bois séduit parce qu’il est facile à travailler. Il suffit de le découper en fonction de la largeur de l’ouverture, avec une marge de 20 cm de long de chaque côté. Ensuite, le prix du linteau en bois est relativement abordable, bien qu’il dépende en grande partie de l’essence du bois.

Un linteau en bois est notamment une bonne idée sur une construction en pierre. Le rendu visuel est fort esthétique et renvoie vers une ambiance rustique. Cette solution s’applique également sur une construction en briques apparentes.

Attention, sur un mur porteur, le linteau en bois est renforcé avec un linteau en béton armé pour mieux supporter la charge du bâtiment. Dans ce cas de figure, le linteau en bois est notamment installé à but décoratif.

Il est bon de noter que le linteau en bois accepte tous les types d’ouvertures, bien qu’il convienne de le marier avec un cadre également en bois. On peut installer une porte coulissante sous un linteau en bois, si l’on choisit une porte en bois.

En acier

Le linteau en acier est aussi une alternative de linteau monobloc. Il est également facile d’en trouver sur le marché en raison de son utilisation popularisée. Tout comme avec le linteau en bois, on peut faire sectionner le linteau en acier à la longueur voulue, mais généralement, on le découvre sur une longueur maximale de 12 mètres.

Le linteau en acier est également considéré en poutre à profil normal ; ce qui veut dire qu’il a été conçu pour supporter les charges d’un bâtiment dans tous les types de construction. Le choix du linteau en acier est judicieux quel que soit le type de maçonnerie utilisé dans la construction.

Le prix d’un linteau en acier de 20 euros à 110 euros le mètre selon ses dimensions et la taille de ses sections.

En béton

Le linteau en béton est l’alternative la plus solide. Utilisez le linteau en béton armé renforcé ou non par du béton précontraint pour les ouvertures d’un bâtiment de plusieurs étages. Même si la portée du béton armé est plus faible que celle de l’acier, sa capacité de charge est plus intéressante.

On peut utiliser le béton armé réalisé par coffrage pour former ce type de linteau. On peut aussi recourir à au béton précontraint surmonté de parpaings de chaînage au cœur desquels on coulera le béton armé. Dans les deux cas de figure, on coule le béton pour former le linteau.

En ce qui concerne le prix, le linteau en béton peut valoir 30 euros à 50 euros le mètre. Cette fourchette de prix est donnée simplement à but indicatif et peut fluctuer selon le cours réel des matériaux.

Quelle pose choisir dans quel cas ?

Maintenant que vous connaissez les différentes alternatives de linteau, vous pouvez faire un choix décisif tenant compte du type de pose.

Confrontez-vous avec l’architecte qui s’occupe du chantier pour choisir la meilleure solution une fois que vous aurez compris les enjeux pour chaque type de pose.

Si vous comptez travailler seul, prenez connaissance des éventuelles contraintes liées à la pose avant de mettre la main à la pâte.

Dans les deux cas, vous gagnez des points dans la suivi des travaux en vous informant.

Installer un linteau en bois

L’installation d’un linteau en bois est aisée en cours de construction. C’est l’option la moins contraignante dès que l’on a les bonnes dimensions de linteaux. En raison de cette facilité de pose, c’est un choix qui réduit le coût des maçonneries.

En rénovation également, il est relativement facile de remplacer un linteau en bois. Cependant, les travaux nécessitent une certaine expertise pour éviter de contraindre la structure de l’ensemble de l’architecture.

Choisir un linteau métallique

En cours de contruction comme pour la rénovation, l’installation du linteau métallique est également plus facile. La seule contrainte se trouve au niveau du poids du linteau. En effet, le linteau métallique pèse généralement plus lourd sachant que sa portée est plus importante.

La pose du linteau en acier peut ainsi nécessiter l’intervention d’une grue pour le soulever et le mettre en place. Cette intervention va influencer le coût des travaux de façon plus ou moins considérable selon le nombre de linteaux en acier à faire poser.

Faire un linteau en béton

Le linteau en béton armé est à couler dans un coffrage ou à travers une chaîne de parpaings posée sur un prélinteau. Le coulage du béton armé implique l’achat de matériaux de maçonnerie, et l’assemblage du linteau sur le chantier. Les travaux sont alors plus ou moins contraignants selon l’envergure du chantier.

Ensuite, il est nécessaire d’attendre un 28 jours avant le décoffrage du linteau. Cette attente n’est pas contraignante dans la construction, mais pourrait disconvenir à certains propriétaires dans le cas d’une rénovation.

Quel type de linteau pour un mur porteur ?

Le mur porteur est un mur sur lequel reposent des poutres ou/et un plancher. Sa charge est de ce fait lourde qu’il convient de renforcer les ouvertures avec un linteau tout aussi solide.

Sur un mur porteur portant des étages, le mieux est de recourir à du linteau en béton. Avec un seul étage, on peut choisir le linteau en acier.

On peut par contre alléger la charge au fur et à mesure qu’on monte en étage, et utiliser des linteaux en bois pour l’étage le plus haut.

Quand faut-il avoir un prélinteau ?

Le prélinteau est nécessaire quand on veut poser un linteau en chaîne de parpaing. Le prélinteau sert de coffrage aux parpaings et est destiné à supporter le poids du béton armé à couler pour consolider le linteau.

On peut également utiliser le prélinteau pour renforcer un linteau en bois si nécessaire. Votre architecte vous le confirmera dans ce cas de figure, après avoir évalué la portée nécessaire pour le linteau et la charge du mur.

Attention, le prélinteau ne substitue pas un vrai linteau.

Comment se pose un linteau ?

La pose du linteau dépend de son type. Un linteau monobloc s’installe tout simplement sur les deux piliers de qui forme l’ouverture. Il en est de même pour l’installation d’un prélinteau prêt à accueillir des parpaings. Ensuite, la pose d’un linteau en béton nécessite la pose de fers et le coulage direct du béton.

Le chainage peut-il servir de linteau ?

Il est possible de voir une ceinture en béton faire office de linteau sur certaines constructions. Ceci est réalisé si le plancher n’est pas très lourd, et si les ouvertures ne sont pas très grandes. Par contre, il convient toujours de doter les ouvertures de leurs propres linteaux pour éviter les risques de déséquilibre sur la construction.

Sur combien de cm doit reposer un linteau ?

Le mieux est de reposer son linteau sur 20 cm à 30 cm. Aller en dessous peut compromettre toute l’architecture du bâtiment, et aller en dessus ne fera que gonfler la facture inutilement. Dans tous les cas, laissez l’évaluation de ce paramètre à votre architecte pour une exécution correcte des travaux.

En somme, le linteau est nécessaire pour supporter les charges du bâtiment se trouvant en dessus de l’ouverture. On a la possibilité de choisir son linteau en fonction de son matériau et de sa pose, mais il faut surtout considérer les caractéristiques techniques.